Steph Admin
Date d'inscription : 19/07/2010 Age : 51 Localisation : Vendée (85)
| Sujet: Monument au capitaine Alzieu Sam 07 Sep 2013, 07:05 | |
| J’avais fais quelques recherches concernant le capitaine, sans rien trouver… Et puis finalement, je suis tombé sur un bulletin de liaison de Saint-Cyr et il s’avère qu’Alzieu n’est pas mort en 1905… Mais en 1903 !!! Voici quelques éléments relatifs à sa disparition rédigés sur la base de deux articles de journaux (LE MATIN du 13 septembre et LE TEMPS du 16 septembre 1903). Le capitaine Alzieu, célibataire et originaire de Bédarieux, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Béziers (Hérault), appartenait au 22° bataillon de chasseurs alpins. Les bataillons alpins de chasseurs passaient, chaque année, trois à quatre mois de l'été dans les hautes régions des Alpes. Ils faisaient des exercices et des reconnaissances spéciales ayant pour but de familiariser la troupe avec les opérations en montagne, et de faire connaître les différents massifs et leurs difficiles communications par les officiers, qui avaient alors pour mission de faire ce que l'on appellait des reconnaissances individuelles. Dans ces reconnaissances, généralement périlleuses, les officiers devaient toujours être trois, ou, s'ils étaient seuls, devaient être accompagnés de deux chasseurs, en prévision d'accidents toujours possibles. Le 22° bataillon alpin, dont faisait partie le malheureux capitaine Alzieu, opérait ces jours-ci dans son secteur de défense par compagnies séparées, la compagnie de cet officier étant cantonnée à Séloge, dans la partie supérieure de la vallée des Glaciers. Le 11 septembre, de grand matin, le capitaine Alzieu, accompagné du lieutenant Bonnelli et d'un chasseur de sa compagnie, partait pour faire la reconnaissance du col des Glaciers, situé entre le glacier des Glaciers et le glacier du Tondu. Il faisait beau ; malheureusement, au beau milieu de ce dernier glacier, la neige se mit à tomber et le brouillard fit son apparition. En alpiniste exercé et prudent, le capitaine donna l'ordre de la retraite. Celle-ci contrariée par un brouillard qui s'épaississait de plus en plus, devint bientôt très difficile. Néanmoins la partie la plus dure et la plus périlleuse du trajet avait été parcourue sans accident, lorsque, voulant reconnaître sa direction et laissant ses deux compagnons à quelques mètres en arrière, le capitaine Alzieu franchit une arête schisteuse. Que s'est-il passé à ce moment? On en est réduit aux conjectures ; cependant, M. Bonnelli, qui n'apercevait plus son capitaine derrière l'arête, estima qu'il avait dû glisser sur le schiste mouillé. Tout à coup, il le vit descendre lentement d'abord dans ce que les Alpins appellent une « cheminée », puis, quelques instants après, perdre son piolet, avec lequel il avait cherché à se raccrocher, et, enfin, rouler presque aussitôt dans l'abîme. Le corps du malheureux capitaine avait dû, d'après les empreintes qu'il aavait laissées, faire des bonds de 20 en 20 mètres jusqu'à un dernier ressaut situé au haut d'une sorte de falaise de 150 mètres de hauteur, d'où il était tombé dans les éboulis. La chute totale avait été de 300 mètres environ. Son cadavre fut retrouvé dans la soirée. La mort avait dû être très rapide, car la tête avait été fracturée en plusieurs endroits ; il en était de même des membres et du bassin. Le corps fut descendu et transporté à l'hospice de Bourg-Saint-Maurice, puis accompagné à Gare-Moutiers par un détachement d'officiers et de troupes pour être dirigé sur Bédarieux où eurent lieu les obsèques. Bonne journée Steph | |
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