Les latrines du fort

Bth a écrit:

Une petite CPA (assez rare semble-t-il).
On notera les latrines installées en surplomb du fossé.



A+
Lionel

Bonjour,

À propos des latrines, leur nombre a évolué en fonction de l’utilisation faite de la position.

Lors de la réorganisation de la redoute d’origine et de l’adjonction de la caserne défensive, on dota le « nouveau fort » de 5 sièges :
- 4 sièges (2X2) surplombant le fossé nord pour les besoins (c’est le cas de le dire !)de la troupe (repère 1 sur la CPA ci-dessus) ;
- 1 siège accessible depuis le premier étage de la caserne et réservé aux cadres (repère 2 sur la CPA ci-dessus).
En 1871, des « insurgés » de la Commune sont internés dans le fort, ce qui nécessite la construction de nouvelles infrastructures :
- on construit un nouveau bâtiment, accolé à l’ancien corps de garde, abritant une « batterie » d’une dizaine de sièges (repère 3 sur la CPA ci-dessus).
En 1910, le fort est transformé en établissement disciplinaire (on y établit une « section spéciale de répression ») et il convient alors de doter la batterie d’artillerie de lieux d’aisance indépendant de ceux du fort :
- un nouveau bâtiment abritant 4 sièges est alors édifié (repère 4 sir la CPA ci-dessus).
Le RDC de la caserne sera transformé par la construction de cellules d’isolement qu’on dotera de sceaux (accessibles par des trappes depuis les couloirs de circulation…).

On notera que, sur la CPA, le siège unique réservé aux cadres (repère 2) à été transformé par rajout d’une nouvelle construction à plusieurs niveaux. Il s’agit toujours d’installations sanitaires, mais qui entrent dans le cadre de la transformation du site en « maison familiale des armées ». Il s’agit des tous premiers travaux réalisés dans le cadre de cette nouvelle affectation et le cliché a vraisemblablement été pris au début des années 1950. Le PDT ne va pas tarder à être démoli pour laisser place au restaurant panoramique…
Voici donc à quoi ressemblait cette partie du site, à l’origine (cette fois, la photo date du début des années 1910 et on y voit, en plus du siège des cadres, les lucarnes d’éclairage des cellules d’isolement) :