Une annexe de l'Olive à Lenlon???

De passage sur place il y a une quinzaine, Lissner et moi avons poussé une petite pointe jusqu’à la limite du « plateau de Lenlon », dans sa partie qui surplombe l’Olive.
Sur place subsistent les vestiges d’un mur défensif établit là par le Maréchal Berwick au début du 18e siècle. La position fut réorganisée ultérieurement et il s’y trouve en particulier un petit observatoire offrant de magnifiques vues en direction des Acles, du col de l’Échelle et de celui des Thures… Mais il s’y trouve également les restes d’un petit réduit qui semble avoir fait l’objet de travaux d’entretiens.

Sachant qu’a quelques mètres en contrebas, le long de l’ancienne route montant de l’Olive, on peut également admirer les soubassements d’un ancien baraquement dont l’origine ne peut être que militaire, sachant en outre que le blockhaus de Lenlon ne fut construit qu’au début des années 1890, soit une dizaine d’années après l’Olive, il se pourrait que cette position ait été, dans cet intervalle, une annexe du fort, destinée à le protéger des tirs fichants au cas ou quelques éléments infiltrés seraient parvenus jusqu’ici…


Malheureusement, je n’ai trouvé à Rochefort aucune confirmation à ce qui reste donc une hypothèse…

De mon côté, je suis tombé sur un article signé par le capitaine du génie Sandier et publié en 1894 dans une revue militaire. A propos de Briançon, on peut y lire ce qui suit :

« L’investissement d’une place en milieu montagneux ne peut-être exécuté par une marche circulaire des colonnes autour de la forteresse, mais bien par une marche concentrique de ces colonnes isolées les une des autres par les massifs montagneux qui séparent les vallées.
Le plus souvent aussi l’investissement ne pourra pas être complet, parce qu’il ne sera pas possible à l’assiégeant d’intercepter les vallées sur tout le pourtour de la place.
Si nous prenons pour exemple la forteresse de Briançon, l’envahisseur, pénétrant chez nous à la fois par tous les cols frontières voisins (col de l’Échelle, du Mont Genèvre, de Gimon et de Bousson), ne pourra réaliser l’investissement complet de la place qu’après avoir fait tomber le fort de l’Olive et forcé la crête de Peyroles (cols de Granon et de Buffères), du côté nord, et après avoir pris la Grande Maye, du côté sud. Il devra faire, en quelque sorte, un siège partiel de la place ».

On notera qu’il n’y est absolument pas question des nouvelles défenses de l’Enlon…