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 Les défenses sous-marines de Rochefort et de ses rades

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Steph
Admin
Steph


Date d'inscription : 19/07/2010
Age : 51
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MessageSujet: Les défenses sous-marines de Rochefort et de ses rades   Les défenses sous-marines de Rochefort et de ses rades Icon_minitimeMar 17 Avr 2012, 08:26

Presque tout autant que l’invention du canon ou de la machine à vapeur, celle des armes sous-marines révolutionna l’art de la guerre navale et si, de part son positionnement très en retrait dans les méandres de la Charente, l’arsenal de Rochefort se trouvait à l’abri de toute insulte directe, il n’en était pas de même des rades. Du reste, la seule évocation de la dramatique affaire des « brûlots d’Aix » d’avril 1809, durant laquelle une escadre française fut presque totalement anéantie par la Navy sans que la défense des côtes ne puisse rien y faire, suffit à prendre la pleine mesure de l’usage intensif qu’en fera la Royale pour verrouiller les passes…

L’idée de faire jouer sous l’eau une charge de poudre détonante remonte à la fin du 18e siècle et, du reste, c’est en France que Robert Fulton, un Américain, a développé et essayé l’une des toutes premières « submarine bombs ».
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Elle comportait une charge d’environ 100 kilogrammes de poudre enfermée dans un cylindre en cuivre. Cette « carcasse » était solidement attachée à une boite de sapin emplie de liège, afin de la rendre flottante. Elle était maintenue à la profondeur voulue par un cordage passant par l’anneau d’un poids noyé et solidement ancré. L’allumeur consistait en une boîte vissée sur la carcasse et cette boîte était prolongée par un levier qui, sous le moindre choc, provoquait la mise à feu de la charge via une platine de fusil à laquelle il était relié. Le public, qui assista à ce premier essai, rebaptisa l’engin « torpille », trouvant sans doute en ses effets un pouvoir en rapport avec celui du célèbre poisson. Mais chez les marins du Premier consul Bonaparte, la géniale invention ne suscitera que mépris… En 1805, toujours en France, Gillot faisait une découverte de tout premier ordre : la « mise du feu électrique » pour les fourneaux souterrains ou submergés… Il devenait donc possible de provoquer l'explosion d’un engin « à volonté ». Cependant, il faut attendre la guerre civile américaine pour voir les protagonistes développer tout un panel d’armes sous-marines, dont beaucoup s’avérèrent particulièrement redoutables !
Ce n’est donc qu’en 1868 que va être échafaudé le tout premier projet cohérent de défense sous-marine visant à protéger les accès aux rades et à l’arsenal de Rochefort. Il s’agissait de barrer l’embouchure et le cours de la Charente par 19 lignes de torpilles comportant un total de 205 engins, soit 55 765 kg de poudre et… 159 700 mètres de fils conducteurs ! Quant aux passes donnant accès aux rades, reculant devant les quantités pharaoniques de poudre et de fils conducteurs nécessaires à l’édification de dispositifs fixes, on préféra alors en confier la défense à des bateaux torpilleurs. Mais les études ne cesseront pas et, suite à des exercices qui démontreront la difficulté qu’il pouvait y avoir à faire intervenir à temps la défense mobile (les bateaux torpilleurs), un nouveau programme sera progressivement adopté et ce, dés 1973 !

Comme écrit ci-dessus, l’usage de dispositifs torpédiques se divisait donc en deux constituantes principales comportant des « sous-catégories » qui seront développés au fur et à mesure des progrès de la science :

- les défenses fixes : http://www.defense-des-cotes.com/f150-les-defenses-fixes
• torpilles électriques dites « à double interruption »
• torpilles électriques dites « à simple interruption »
• torpilles dites « de blocus »

- les défenses mobiles : http://www.defense-des-cotes.com/f154-les-defenses-mobiles
• torpilles dites « portées »
• torpilles dites « automobiles »

Il va de soit que le développement de ces défenses nécessitera d’établir des infrastructures logistiques spécifiques dont, en particulier, celles de l’établissement des défenses sous-marines de Lupin, qui sont évoquées dans la plaquette « Des sources à l’aiguade, la fontaine royale de Lupin » : http://www.steph-sph.com/Carnets-Charente-M-cbcaaaaaa.asp

Enfin, il convient de signaler que jusqu'à la fin des années 1880, le 4e arrondissement maritime accueillait l’école des torpilleurs, installée à Boyardville : http://www.defense-des-cotes.com/f97-ecole-des-torpilleurs-de-boyardville
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