Le poste de Séloge

Édifié dans le cadre de l’ordonnance ministérielle du 13 décembre 1889 pour servir de poste avancé au camp des Chapieux, Séloge était constitué d’une demi-douzaine de bâtiments. Rénové au début des années 1930, il fut complété par un certain nombre d’infrastructures nécessaires à la construction de l’avant-poste érigé à proximité (concasseur, bassin et autres équipements indispensables à la préparation du béton).

Par la suite, les bâtiments du poste serviront de casernement extérieur à l’équipage. Ayant subit quelques dommages durant les combats de juin 1940, il sera réoccupé par des éléments FFI en septembre 1944. Très logiquement, nos éléments de pointe s’installeront dans l’avant-poste où ils trouveront un abri autrement plus sûr que dans les bâtiments de l’ancien poste, d’autant plus que les mortiers allemands, en batterie au voisinage du col de la Seigne, sanctionneront régulièrement les mouvements un peu trop visibles.

Durant l’hiver, on utilisera les parties en bois des baraquements du poste pour faire fonctionner le fourneau de l’avant-poste…
De nos jours, il ne subsiste qu’un bâtiment, ainsi que quelques infrastructures annexes.

Deux photos aériennes du site, tirées laborieusement ( ) du géoportail.

La première date de 1939. Outre les bâtiments du poste et l’avant-poste « Maginot », on distingue l’accès « chantier » de ce dernier, sur lequel cheminait la voie de 60 cm permettant l’approvisionnement en matériaux (cet accès est rectiligne et coupe à travers un terrain civil). Le gros œuvre sera terminé en 1935 mais les travaux d’aménagement intérieur se prolongeront jusqu’en 1937. Pour des raisons budgétaires, l’emprise du terrain militaire était limitée au strict minimum et l’accès de temps de paix se faisait depuis le coude de la route.
La seconde a été prise en 1965 et met en évidence l’état de ruine des bâtiments, en grande partie démantelés durant l’hiver 1944 / 1945.